Réseau enterré : de quoi parle-t-on ?
Définition réseau enterré
Un réseau enterré est un réseau de canalisations et de gaines qui est situé en souterrain. Pour ce faire, les entreprises et les collectivités doivent enfouir les gaines au moyen de différentes techniques d’installation.
Il existe deux types de réseau enterré : les réseaux secs qui permettent d’y installer des câbles télécom, électricité, gaz et les réseaux humides qui abritent les canalisations d’eaux (potable, pluviale, usée).
Lors de l’installation, différentes règles sont à suivre en fonction du type de fluide qui est transporté en souterrain.
A la fin de chaque chantier, un plan de récolement permet de référencer tous les passages de réseaux de canalisations. Ce dernier peut être établi par un géomètre. Dans le cadre d’un marché public français, il doit être conforme aux exigences du cahier des clauses administratives générales.
Le plan de récolement indique tous les travaux réalisés dans les conduites souterraines.
Dans les réseaux enterrés, on peut retrouver différents types d’installations :
- Canalisations ou des tuyaux qui acheminent des fluides gazeux, liquides, solides ou polyphasiques
- Pipelines qui transportent les fluides sous pression et surtout sur des longues distances
- De la tuyauterie : il s’agit ici de petites installations, que l’on retrouve principalement chez les particuliers
Les enjeux autour d’un réseau enterré
Parmi les enjeux des entreprises actrices dans les métiers de l’eau potable, du gaz, du pétrole ou des eaux résiduaires ou dégoûts qui travaillent avec le réseau enterré, on pourra citer la sécurité.
En effet, la sécurité est le risque majeur lorsque l’on met en place un réseau de distribution de fluides, quel qu’il soit. Car sous la Terre, ces canalisations et pipelines transportent des fluides parfois toxiques ou à très haute pression. Un risque de fuite ou d’explosion n’est jamais loin.
Pour ce faire, il est important de cartographier chaque réseau sensible et de contribuer à la recherche pour l’utilisation de matériaux plus sûrs et résistants.
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Réglementation des réseaux enterrés
Quel que soit le type de réseau, il existe une réglementation et des normes de construction qu’il faut respecter. En voici quelques exemples.
Les travaux en VRD et les réglementations
Les travaux de VRD ou Voiries et Réseaux Divers désignent le raccordement d’une habitation aux réseaux existants. Là aussi, des règles s’appliquent pour les particuliers, maitres d’ouvrage et les entreprises de travaux publics en charge des aménagements.
Par exemple, les règles parasismiques ont vocation à éviter les réseaux enterrés sur des zones sismiques exposées.
Les travaux de VRD doivent aussi répondre à des normes sur l’environnement et l’installation de réseaux d’eau. Voir par exemple la réglementation anti-endommagement.
La distanciation des réseaux enterrés
Les divers réseaux enterrés doivent l’être en suivant des distances qui sont établies par la loi.
Par exemple, les raccordements enfouis doivent se faire à une distance minimale de 20 cm les uns des autres. C’est la norme NF P 98-332 qui le précise.
De la même façon, le réseau enterré qui permet la libre circulation de câbles électriques ou de télécommunications doit respecter la distance minimum d’enfouissement de 60 cm. Au contraire, quand on enterre un réseau d’eau potable, il faut respecter minimum un mètre de profondeur dans le sol.
Les codes couleurs pour réseau enterré
Au moment du positionnement des réseaux enterrés, il faut ensuite les indiquer visuellement afin de connaître leur position une fois recouverts de terre.
De fait, de nombreux outils permettent de marquer les réseaux : piquetages ou traçages à la peinture.
La réglementation prévoit d’utiliser différents codes couleurs en fonction de la nature du réseau concerné. C’est la norme NF P 98-332 qui précise les modalités d’utilisation de ces couleurs.
Cette norme associe une nature de chaque réseau à une couleur. Elle suit ce modèle :
- La couleur rouge concerne tous les réseaux d’électricité BT, HTA ou HTB, l’éclairage public et les réseaux enterrés pour la signalisation (feux tricolores)
- Le jaune permet de marquer la présence de canalisations ou de pipeline qui transportent du pétrole, du gaz combustible et plus généralement, des hydrocarbures
- Les réseaux qui transportent des produits chimiques et matières dangereuses sont identifiés avec le coloris orange
- La couleur bleue indique la présence de réseaux enterrés d’eau potable
- Le marquage marron est réservé aux réseaux d’assainissement et pluvial
- Le code couleur violet témoigne de la présence de réseaux de climatisation ou de chauffage
- Le vert précise qu’il existe des réseaux de télécommunication ou de signalisation routière TBT sous terre
- Le blanc permet d’identifier une zone de travaux
- Le rose indique un réseau multiple avec plusieurs types d’installations
Le cas d’un réseau enterré pour la tuyauterie
La réglementation concernant les installations de tuyauterie est détaillée dans la norme NF P 98-331. Il s’agit ici de donner les guides pour les profondeurs minimales de réseaux à respecter.
Précisément, l’enfouissement de chaque canalisation de se faire à plus de 80 cm pour respecter plus de 4 bars de pression.
De même, les tuyauteries doivent être installées sur un fond de fouille stable et solide afin de ne pas abîmer la canalisation ou son revêtement.
La norme précise aussi les conditions de remblaiement des tranchées :
- On doit utiliser des matériaux fins et homogènes (terre épiérée, sable) pour remblayer jusqu’à 20 cm au-dessus de la tuyauterie
- Le remblayage doit se faire via des couches différentes et toutes damées
- Il ne faut pas utiliser du sable de mer ou du mâchefer dans ce but
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Comment détecter un réseau enterré ?
Le géoréférencement des réseaux enterrés
Pour détecter et géoréférencé un réseau enterré, les professionnels utilisent différents appareils de précision comme un radio détecteur en mode passif, à induction ou un géo radar. Cela leur permet d’effectuer un diagnostic d’une classe de précision A.
Pour identifier une canalisation en polyéthylène densité qui contient du gaz, il faudra par exemple utiliser un géoradar.
Ensuite, la personne chargée de la détection, responsable de projet, effectue le marquage au sol adéquat selon le code couleur énoncé précédemment.
Dans certains cas, les appareils ne peuvent pas permettre une précision complète. Il faut donc organiser une fouille pour évaluer le réseau enterré.
L’ensemble de ces mesures est utile pour créer une cartographie des réseaux et ainsi respecter la législation en termes d’agrandissement d’un réseau (distances à prévoir, etc).
Comment procéder pour réaliser une détection de réseau enterré ?
Les particuliers comme les entreprises qui réalisent des travaux sur leur terrain doivent effectuer une détection de réseau enterré. Il s’agit d’une obligation légale.
Pour ce faire, il faut contacter les exploitants de réseaux. Il faut donc leur adresser une déclaration de travaux à proximité de réseaux (DT-DICT).
Les exploitants des réseaux joignent alors les plans de leurs réseaux avec leurs différentes classes. La classe de précision A est inférieure ou égale à 40 cm pour les réseaux rigides et 50 cm pour les réseaux flexibles.
Il est possible que des investigations ou des investigations complémentaires soient nécessaires pour une précision sur une position qui serait trop incertaine. Ce serait le cas pour un réseau détecté sensible, en classe B ou C.
À la fin de l’investigation, le marquage piquetage se fait en fonction des plans fournis par les exploitants.
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